Le Blog du Lémurien

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UNE SARAKORRIKA QUI ME REUSSIT BIEN

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Site Officiel de la Course

 

 

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Que c’est dur de ‘’se rentrer dedans’’ sur 25km ! J’imagine (et je comprends bien sûr) que pour beaucoup de coureurs ces 25km et 1450m d+ représentent déjà un beau défi en soi … mais au fil des ans, depuis Octobre dernier (Grand Raid de la Réunion et dernier véritable dossard ) je me suis habitué à ce ‘’petit ‘’ tempo confortable (jusqu’à un certain point tout est relatif) qu’on adopte sur les efforts au long court, comme les Ultras-Trails ou Raid Aventure. Là, 2h plein régime … et bien ça fait mal !!!! … mais j’aime ça aussi. Je n’aime pas être catalogué pour un ‘’coureur d’Ultra’’. J’aime la Course en Montagne, donc le mot Course et le mot Montagne. Après, tous les formats me motivent, il y a beaucoup d’expériences diverses et variées dans cette passion, c’est ce qui en fait sa richesse. Le seul souci c'est qu'on peut pas tout faire tout le temps … et là, ça faisait  un petit moment que je  ne m'était pas ''employé'' sur un effort intense de 2h !

Mais en m’inscrivant à la Sarakorrika, je savais bien que j’allais venir pour ça, pour ‘’aller au combat’’,  pas pour compter les cailloux au bord du chemin. La Sarakorrika est un des rendez-vous sportifs majeur du début de saison sur les pentes basques, avec une densité et des coureurs de haut niveau surtout lorsque les basques espagnols se déplacent en nombre. La Sarakorrika c’est un parcours très complet, avec de fortes pentes, un peu de technicité (pas assez), des pistes courables (trop pour moi...), qui demande des qualités assez complètes. La Sarakorrika c’est une organisation expérimentée, une ambiance assurée, un moment convivial au centre de ce magnifique village au pied de la Rhune.


 

 

 

Ma troisième participation. MON test de début de saison à chaque fois que je l’ai courue. 2h08 en 2008, puis un superbe 2h04 en 2011 -  Récit 2011  -  (juste avant d'aller titiller les 4h30 à Zegama)… un challenge perso aussi pour me situer par rapport aux saisons précédentes. Les années passent, les ultras se cumulent … mais il est important de conserver les bases … donc cette SARAKORRIKA tombait à point nommé pour passer Le Lémurien au ‘’révélateur de forme’’ avant de passer aux choses sérieuses pour 2014. Il  faudra bien accepter un jour de régresser, c’est difficile d’accepter sans trouver d’excuses … (sauf si on revient pas se confronter au révélateur) … mais cette année, j’avais bien envie de ‘’tester la machine’’ !

 

Après un gros mois de Mars bien chargé, avec un gros weekend choc avec les copains ( We Raid en Terres Basques), une bonne dose de vélo avec les premiers beaux jours, un peu de route (sans chrono ni cardio … c’est bel et bien terminé tout ça), surtout pas de piste (bannie à jamais), un weekend à Bergerac pour le Trail du Grand Vignoble et un ‘’premier décrassage des soupapes’’ ( Récit de cette journée Solidaire) … quelques jours de repos (ça fait partie de l’entraînement) … et nous voilà Samedi 29 Mars. Entraînement avec mon Enrique de toujours sur Ibardin dans l’après-midi. 45’ sur les crêtes du Mandalle à refaire le monde (du trail en grande partie)… j’ai bien senti que les jambes répondaient bien. De quoi être motivé pour le lendemain à Sare.

 

 

 

Dimanche 30 Mars 2014. Place de Sare. L’échauffement est bouclé, la course va être lancée. Un peu plus de 2h à bloc …va falloir du mental ! C’est parti à bloc bien sûr (ben oui puisqu’on s’échauffe avant, c’est logique)  … puis un mec jaune fluo (pas de sponsor, pas de fioritures, ...juste des chaussures qui vont vite!) à tout fait exploser … et donc très vite tout le monde est rentré dans le rang ! Au bout de 2km, le ton est donné : le cardio est au maxi, les cuisses piquent, les mollets explosent  … et il va falloir tenir encore 23km comme ça !  C’est quand même impressionnant, les 2 coureurs basques espagnols Oier Arinzabaretta et Hassan Ait Chou ont déjà pris le large … rien à faire, impossible de s’accrocher … les écarts se creusent irrémédiablement, petit à petit … et il en est de même à l’arrière … chacun à sa place, c'est la loi du Sport! Malgré une grosse bagarre, les positions vont rester quasi inchangées du Km3 au Km25, du moins pour les coureurs que j’ai côtoyés. Chacun se connaît bien, on joue avec la limite, la ligne rouge à ne pas dépasser pour ne pas exploser … mais la marge est infime, l'effort est violent du départ à l'arrivée, aucun temps mort, aucun relâchement, on relance, on relance, on relance … faut du mental je vous le dis !

 

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Nous étions donc 4 coureurs ‘’au fight’’ pour la seule et dernière place disponible sur le podium … déjà au bout de 3km ; au départ j'avais laissé un peu de champ pour ''voir ce qu'il se passe'', puis j'ai réussi à revenir au train (bon signe ça). Puis le coureur de ''Manttalle'' Joseba Larralde en remet une petite couche au passage d'Atekaleun. Je me cale … et ça commence à réfléchir (''ça y est les basques, vont encore 1,2 et3 … je vais me faire griller, …''. Arrive la descente … et là, ça a envoyé ! Je ne suis pas du genre manchot d'habitude, mais là, les cuisses en ont pris un coup. J'ai repris le commandement, mais c'est Fabien Nabias qui pousse derrière cette fois. Quelques minutes plus tard, nous voilà presque les 4 regroupés pour attaquer la traversée montante vers Venta Belsa (4km)... je reprends la tête. Je me dis que cette partie va m'être fatale, les qualités de coureur étant toujours mon point faible, mais en me plaçant devant, je me dis aussi que je suis à mon rythme au moins... et à ma surprise, les redoutables bigourdans Yann Mondot et Fabien Nabias lâchent quelques mètres??? Stratégie ??? Descente fatale ??? … ce qui est pris est pris … je ne me retourne presque jamais, je n'ai personne devant (les écarts étaient déjà énormes!)... c'est dur … mais c'est ça qui est bon, faut rien lâcher ! Le seul souci, pas le temps de boire. J'ai bien essayé (j'avais pris des mini gourdes pour une fois... mais je les ai promené, histoire de faire une ballade avec un peu plus de poids!), mais ça va trop vite ! Tout part à côté, le cardio s'emballe, ou ça ressort sinon … j'avais oublié ça !!! Fini les pauses aux ravitos comme sur les ultras avec la petite soupe qui va bien …

On attaque la remontée vers Atekaleun. Tout reste à faire. Je sais qu'il faudra courir, courir et encore courir pour maintenir le tempo ! Tant dans cette longue montée progressive (dire qu'il y des sentiers qui montent tout droit, quelle idée de prendre cette piste!!) que dans la descente qui suivra … avec ses tours et détours … et mentalement je suis préparé, j'ai la connaissance du terrain comme atout. Dans le faux-plat, mon avance grandit mètre par mètre … le coureur de Vera reste le plus coriace jusque là ...et je décide de ''mettre le paquet'' sur la pente raide, au niveau de la bergerie et la piste cailllouteuse. J'essaie de tout passer en courant … comme pour poser un impact psychologique sur mon poursuivant … je sais c'est idiot !!! Du coup je fais le trou … je passe au ravito détaché en 3ème position … mais voilà, je suis dans le rouge ! Je lâche rien (on aura compris) jusqu'à Atekaleun … et c'est la bascule!1h34 ou 1h35 à la montre … ouahhhh ! Mais en plus ça peut faire un joli chrono mon gars ! … et puis alors que tout se passe à merveille, tout se complique aussi. Du mal à descendre cette première partie (que je connais très bien pourtant), le ''brouillard'' devant les yeux, la peur de ces derniers km de bitume … pas de mental : ''et voilà, je vais encore me faire griller sur la fin'' ou ''allez c'est pas grave, ce sera bien quand même'' … zéro mental le Lémurien ! Toujours en mode ''perdant'' plutôt négatif, plutôt que … d'ailleurs je ne sais pas ce qu'ils pensent les vrais ''compétiteurs'' !!

Sur le replat avant de couper une dernière fois le rail du Petit Train, c'est le vent qui s'emballe ! Impossible de relancer, il faut s'employer pour maintenir une petite vitesse … et attendre que ça redescende surtout. Les Bigourdans reviennent à la charge en plus ...voilà les montagnards  des Esclops qui descendent comme des fous !

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Suivi des 6 Premiers à VTT dans les derniers km. Merci Mr EZCURRA ;-)

 

 

 Il va falloir s'employer jusqu'au bout... surtout que là on descend par la directissime (qu'on a monté du coup au départ), mais on fait (encore) un petit détour … il faut courir, courir et encore allonger la foulée … puis on retrouve les premières maisons, encore 2km, c'est long, très long … les encouragements des randonneurs font super plaisir... le chrono est encore sous les 2h ça me motive !! Dernier km … puis cette put... de voie romaine à remonter !!! C'est bon, ça va le faire ! Sur la boîte, après un décalaminage de 2h03' ! Le chrono est finalement plus parlant pour moi. 3ème c'est super, mais quand on termine à 10' du premier et 5' du second sur 25km, faut aussi relativiser … la densité des coureurs basques espagnols n'était peut-être pas aussi dense que ce fût le cas sur d'autres éditions … il faut bien l'avouer aussi, donc le podium il faut le savourer, mais savoir rester à sa place… et admiratif (surtout pas critique comme certains peuvent l’être trop facilement) des performances de ceux qui nous précèdent. On trouve toujours meilleur, il suffit juste de l’accepter. Par contre, ce 2h03 est important. Mon meilleur chrono ici à Sare. Peut être le meilleur chrono d'un coureur français depuis ces 9 éditions d’ailleurs (c’est pour positiver et me la raconter un peu)… mais là encore, on peut relativiser, l'inversement du sens du parcours et les conditions météo favorables ont dû jouer, pour preuve le record d'Oier en 1h53 !!

 

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Me voilà satisfait, le ''révélateur de forme'' a parlé, tous les voyants sont au vert pour la suite ! C'est ça qui est bon ! Voilà la course de l'intérieur. Il s'en passe de choses finalement … ou pas. C'est un peu toujours pareil … on est à fond, on lâche rien, c'est dur, … mais ça passe, on lâche toujours pas … et blablabla et blablabla… et le sourire revient à 50m de la ligne d’arrivée … et ça passe ! Mais ne pas oublier non plus que c’est pour cette fois du moins... toutes les courses n’en seront pas ainsi c’est déjà certain … il ne faut pas s’emballer …

 

Classement Complet SARAKORRIKA 2014

 

 

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Site Internet de la Skyrhune


 

 

 

Et puis quelques heures à refaire tout ça avec tous les coureurs et copains qui en terminent, à faire un peu le VRP pour la Skyrhune qui me tient tant à cœur, à savourer ces taloas sur la place du village, avec la famille, les amis … ‘’what else’’… une belle matinée de Course en Montagne sur les flancs de la Rhune. Merci Sarakorrika. Continuez comme ça !

 

 

Niko Le Lémurien.



01/04/2014
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