Le Blog du Lémurien

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SAINTE VICTOIRE 2011

TRAIL DE LA SAINTE VICTOIRE

 

 

Dimanche 3 Avril 2011

 


 

 

  

 

 

 

 

Pourquoi aller si loin pour faire une course ?? Je me suis en effet posé cette question, mais au final, je peux vous garantir que c'est avec plaisir que j'y retournerai ! Quelle épreuve magnifique ! Extrêmement dure en début de saison, mais une véritable course de Montagne, avec des cailloux et du pentu ! Et oui, en Provence, une vraie course de montagne, véritable skyrace sur ses 40 premiers kilomètres extraordinaires même ! Pas de neige, un point culminant dépassant à peine les 1000 mètres … et pourtant, je vous garanti que ce tracé met à mal les montagnards les plus aguerris !! Il s'agissait de ma troisième participation, toujours sous un temps magnifique, encore plus dure que les précédentes mais aussi de plus en plus belle!

 

 

    

Mon père m'a accompagné pour le déplacement et l'organisation nous a soigné pour nous accueillir sur leur épreuve, tout était parfait ! Nous arrivons au village de Rousset dans l'après-midi du samedi, et nous retrouvons de suite mon Pilou et ses amis membres des Dunes d'Espoir Jean Marc et Pierre … impossible de résister, il nous faut aller faire un petit tour sur le Massif de cette Sainte Victoire ! Nous choisissons un petit morceau du nouveau tracé 2011, sur les contreforts de ce rempart minéral, entre le Refuge Cézanne et la Maison Sainte Victoire, d'où sera donné le départ le lendemain vers 8h. Appareils photos, bouteille d'eau (et oui il faisait bien chaud ce premier weekend d'avril) … et nous voilà partis pour 1h – 1h30 d'une randonnée très agréable ! Jean Marc et Annie m'expliquent le sport roi du coin, la cueillette des asperges sauvages, et Pierre nous fait sentir le romarin que l'on trouve partout au bord des chemins … que cette région est belle ! Et cette montagne Sainte Victoire … quel terrain de jeu pour les amoureux des sports nature comme nous !! Des sentiers à foison, des voies d'escalade, des parcours VTT, des parapentes … il manque juste un petit truc, c'est de l'eau ! Ici pas de canyon, pas de kayak … le terrain est extrêmement sec, la végétation est plutôt rase, l'ombre est du genre rare … bref, je vous fais pas un dessin, ça complique un peu les choses pour aborder une épreuve de 60km sous le soleil en début de saison ! Cette ballade nous a permis de se dégourdir les jambes, de profiter du Massif les yeux levés (difficile à faire en course vous verrez) … le weekend s'annonce bien !

 

 

   

 

  

 

 

 

Côté course, je ne vais pas non plus me cacher, je suis aussi venu pour savoir où j'en suis, je pense être très bien préparé et en bonne forme (à voir mon Trail de Sare du weekend passé), cette course est un peu le premier rendez-vous sportif important de cette année 2011. Cette épreuve est pour ça un excellent baromètre, le plateau est extrêmement relevé, et particulièrement cette année ! En plus d'être une épreuve du Challenge des Trails de Provence (beaucoup de superbes épreuves par ailleurs !!) très prisé par les coureurs du Sud-Est, beaucoup de ''Teams'' étaient représentés, en plus de la Lemur Team bien sûr ! Voir Article de Présentation sur EnduranceMagArticle de Présentation sur EnduranceMag. Le point d'interrogation réside dans ce nouveau tracé, les estimations de temps de course ne sont pas simples, car le degré de technicité a été beaucoup augmenté, les chiffres annoncés sont de 59km et 3200m de d+ ; je me suis penché de très près sur ce parcours pour essayer de gérer au mieux les 6-7heures de course qui m'attendent … mais à quelle sauce va-t-on être mangés, on en sait trop rien !! On verra bien …

 

  

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 


 

  

 

RECIT DE COURSE

 

 

LE QUATRE QUART PROVENCAL

 

  

 

 

Ce titre fait appel en fait à mon découpage stratégique (ou pas !!) de ce nouveau parcours 2011, un découpage en 4 sections, qu'il va falloir ''avaler'' tour à tour pour rallier le village fort fort lointain de Rousset. Lever vers 5h45. Petit déjeuner offert par l'organisation sur le lieu de retrait des dossards. Vers 7h, les choses s'animent, il nous faut prendre les bus pour rejoindre le lieu de départ, car les organisateurs nous épargnent un début de course un peu monotone il est vrai. Nous démarrerons au pied du Massif, du site évoqué en introduction, la Maison Sainte Victoire. Les premiers rayons du soleil sont déjà là. Petit échauffement avec mon Pilou, quelques photos, mon père s'apprête à arpenter le Massif pour des prises d'images sur les crêtes et nous encourager à plusieurs reprises. Tout le monde est prêt à en découdre ! Voilà comment ça s'est passé pour moi … section par section…

 

 

 

  

 

 

Section 1 – Maison Ste Victoire (Km0) – Pic des Mouches (Km12)

 

 

 

 

D+1110 – D- 540 – Technicité très importante – Temps estimé 1h30 – Temps réalisé 1h31

 

 

  

 

Le topo des organisateurs  

 

 

'' Les 500 premiers mètres sur le bitume de la route Cézanne et les 5 premiers kilomètres de piste plutôt roulante, longeant la face Sud de la montagne seront rapidement oubliés pour rentrer dans le vif du sujet, la sévère montée Sud au refuge Baudino. Vu ce qui est prévu pour la suite, il est conseillé de ne pas se griller ici d'emblée. La récupération (qui n'en n'est pas vraiment une) sur le sentier balcon vers l'Ouest sera de courte durée et amènera la course au plateau du Clapier d'où sera donné le top départ de la première ascension du trophée des Grimpeurs Erick PEISSON, autre innovation de cette édition. Après la montée du CLAPIER (500 m de linéaire mais 215D+) avalée (de travers ?), les coureurs déboucheront sur la crête pour  traverser le Plan de la Crau plein Est. Ce secteur inédit mettra à rude épreuve l'agilité et la vigilance des uns et des autres car ces 2 Kms presque plats sont parsemés de lapiaz finement ciselés qui empêcheront de profiter pleinement du panorama sur le Massif enneigé des Ecrins et du Ventoux. En restant sur la crête, les participants dépasseront successivement les cols de Suberoque et de Vauvenargues qui seront revisités, dans l'autre sens, un peu plus tard dans la course. Continuation jusqu'au Col de St SER ou les organisateurs ont prévu une courte descente « aérienne » dans le haut du couloir de St SER suivie immédiatement d'une remontée tout aussi bestiale (normal le lieu s'appelle le Baou des Aigles) pour rejoindre en pente plus douce le Pic des Mouches par la fin du chemin dit des Parapentistes. Tout cela est aussi de l'inédit. ''

 

 

  

 

 

L'avis du Lémurien

 

 

''Cette section est déjà très difficile ; on va très vite être immergé dans le Massif avec un bon échantillon de ce que l'on va rencontrer, avec de la technicité, des fortes pentes, une piste roulante dès le départ … le problème est qu'il ne s'agit que du premier étage de la fusée … Le départ sera obligatoirement très rapide sur les 5km de piste DFCI qui longent la Ste Victoire, compte tenu du plateau de coureurs et la présence notamment de Stéphane Bégaud. L'aspiration de tout le peloton sera obligatoire … la première ascension vers Baudino (d+300 courables difficilement) devra donc servir à ''amortir'' ce départ rapide et non à se mettre davantage dans le rouge ! A partir de Baudino (km6 environ), le terrain devient très technique jusqu'au Pic des Mouches. Vigilance. Le fait d'avoir une petite marge de sécurité permet aussi d'avoir une plus grande lucidité dans ces portions pièges. Ceci est surtout vrai pour les 2-3km de crêtes à effectuer, ils sont très piégeux ! Les chevilles sont mises à très rude épreuve, et la récupération après l'ascension est quasi impossible, tout est dans la continuité … d'où l'intérêt de se ménager encore. L'instauration du trophée du ''grimpeur'', sur la section du Pas du Clapier va certainement entraîner une légère accélération de nombreux coureurs … attention à rester concentrer sur son effort et non celui des autres …Autre piège de cette section, il n'y a aucun ravitaillement ! Le premier (en eau seulement) sera uniquement au km17… prévoir le nécessaire dans son matériel surtout si ils prévoient du beau temps.''

 

 

 

 

Et alors, ça s'est passé comment ?

 

Comme prévu !! 1h31 pour un calcul en 1h30, pas mal non ?? Une gestion au cardio, aux alentours de 160 puls/min … et au Pic des Mouches, me voilà en tête de course, avec tous les cadors ! … retour au départ … Sur la ligne, honneur aux femmes, qui ouvrent la voie sur le petit morceau de bitume ; dans le coup, le départ de Stéphane Bégaud s'avère bien plus prudent que je n'aurai imaginé, et chacun trouve vite sa place ; les 5 premiers kilomètres au pied du rempart, face au soleil levant, sont grandioses, mais pas de tout repos ! Une monotrace parfois, que l'on devine presque mètres après mètres parfois, à des vitesses assez élevées … et un relief très vallonné … le décor est planté ! Je me régale ; devant, on retrouve derrière le coureur d'Altec Sport Pascal Blanc, Antoine Guillon (confrères Lafuma !), Patrick Bringer, Guillaume Lenormand, Ludo Pommeret, Michel Lannes, Fabien Flacher, … tout le monde est là ! Au pied de Baudino, 25' de course, je suis en retrait de 30''-1' du groupe de devant, mais nous sommes bien 10-12 coureurs très resserrés. J'arrive a trottiner presque toute la montée, ce qui me permet de rejoindre ce beau monde avant le refuge. Quel régal ! Bonnes sensations, cadre de rêve … à l'avant du groupe, ça engage bien dans les descentes ! La liaison vers le clapier est avalée en quelques minutes, je dépasse Patrick Bringer, qui me semble pas des plus à l'aise sur les portions techniques mais que je sens aussi très très fort ! Deux autres coureurs me font cette même impression dès le début de course, c'est Antoine Guillon et Ludo Pommeret … affaire à suivre, la route sera longue ! Au pied du Clapier, nous prenons tous un petit coup de raquette dans le ventre par les organisateurs ! Non ce n'est pas pour nous mettre un handicap avant d'escalader ce mur à 50% de pente, mais pour chronométrer cette ascension, en vue d'un challenge du Meilleur Grimpeur ! J'adore ce passage ; il faut s'aider des mains avec des petits pas d'escalade, il faut lever la tête pour deviner le cheminement du tracé … et il faut pousser sur les cuisses pour rejoindre cette fameuse crête de la Sainte Victoire ! Nous mettrons 10' seulement pour gravir ces 250m de d+, ça rigole pas quand même ; en haut, comme prévu, pas de récupération, cap à l'est toute crête vers le Pic des Mouches ; impossible de profiter du panorama sans s'arrêter, il est très difficile de courir, chaque appui doit être anticipé et calculer au millimètre pour ne pas mettre une cheville en travers ! Mais que cette portion (inédite) ''toute crête'' est superbe ! Le Pic des Mouches se fait désirer, on le confond facilement avec tous les petits ''talus'' que nous découvrons petit à petit, mais alors qu'il nous apparaît, petite déviation ''droit dans la paroi ! Descente vertigineuse, courte certes, mais que j'ai adorée, accroché aux arbres, aux cordes installées, en glissage sur les pierres qui roulent sous les chaussures, … certains la trouveront un peu engagée peut-être, mais le topo était clair ! La remontée vers le Pic se fait en marchant, la pente est forte ; finalement, nous sommes toujours 7-8 coureurs très regroupés, en 1', au sommet du Pic des Mouches ; je ferme la marche, je gère ''ma'' course tout simplement, et profite pleinement de ces sections hyper techniques, tout ce que j'aime dans la course en Montagne ! Tous les bénévoles omniprésents ont toujours un petit mot sympa, ce Trail Sainte Victoire cuvée 2011 est bel et bien engagé comme il se doit et à l'avant, la bagarre se promet d'être rude !!

 

  

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

Section 2  – Pic des Mouches (Km12) – Saint Ser (Km27)

 

 

 

 

D+300 – D- 900 – Technicité très faible – Temps estimé 1h15 – Temps réalisé 1h15 !

 

 

 

Le topo des organisateurs

 

 

'' De la 3 Kms d'une belle descente, relativement reposante, jusqu'au Col des Portes (1/4 de la course). A cette endroit débute le troisième secteur inédit : les coureurs franchiront la D10 pour remonter en pente douce plein Nord sur le chemin qui mène au lieu dit de la Citadelle (Pointage).De la , les qualités de rouleur pourront s'exprimer pleinement sur la piste DFCI qui rejoint l'Observatoire de la Sinne, minuscule et rigolote boule de métal perdue dans les pâturages (Ravitaillement EAU).Encore un bon kilomètre de piste roulant (à savourer car si rare) jusqu'à refranchir la D10 vers le Sud. La remontée sur l'Oratoire de Malivert (piste-monotrace-piste) n'est pas la plus dure mais commencera à peser pour certains surtout que derrière elle s'enchaine l'anthologique descente par le GR9 sur Puyloubier, véritable banc test des quadriceps mal préparés. Sur la place de la Mairie de  Puyloubier, ravitaillement complet, situé au 1/3 de la course. Les moins rapides éviteront de s'y prélasser à l'infini car une barrière horaire éliminatoire est prévue en sortie du stand. Les trois kilomètres suivants d'abord  sur la route plate puis sur des pistes en faux plats montants ne permettent pas de reprendre  une très grande vitesse surtout lorsque la terre argileuse des vignes traversées   est imbibée d'eau. '' 

 

  

  

 

L'avis du Lémurien

 

 

Cette seconde section est d'un tout autre genre, puisqu'il va s'agir désormais de courir, sans arrêt ou presque sur ces 15km, coupés de deux petites ascensions de 100m et 200m de d+. Beaucoup de piste DFCI …attention à ne pas emballer la machine, car les repères vont changer pour ceux qui ont déjà fait la course, Puyloubier ne se situe même pas à la mi-course cette année … et pourtant je suis déjà persuadé que certains vont vite sur cette section. Les descentes, soit roulantes (Pic des Mouches-Col de Portes) soit pentues (sur Puyloubier) peuvent provoquer pas mal de casse au niveau musculaire sur les quadriceps or on risque d'en avoir besoin pour se hisser encore 2 fois sur les crêtes du Massif ! Attention à ne pas s'emballer … surtout sur les 300m très pentus et techniques sur Puyloubier. Les ravitaillements : on ne trouvera du solide qu'à Puyloubier (2h30 pour les premiers environ), et le suivant (et dernier) sera au km44 ; prendre le nécessaire, surtout que la chaleur peut s'inviter sur cette portion, entre 11h et midi ; le secteur par lequel on remonte, vers St Ser est extrêmement sec, il n'y a pas d'air … et si il fait beau et chaud … l'hydratation sera un facteur clé pour éviter toute défaillance sur les km suivants … la route est encore très longue ! Mieux vaut prévenir que guérir comme on dit !! Facile à dire, tout le monde le sait … mais faudra surtout le faire ! Ne pas croire que nous avons fait la moitié ! On a fait le plus facile en fait … car il reste plus de kilomètres (32 au pied du rempart), plus de dénivelé, et donc encore bien plus du double de temps à courir … mais comme on sera super frais, c'est avec grande motivation que nous allons attaquer le gros morceau suivant !!

 

 

 

 

 

  

 

Et alors, ça s'est passé comment ?

 

 

Et bien comme sur la section 1 je dirai, comme prévu !! Mais par contre, j'ai fait toute la section tout seul presque. La descente vers le Col des Portes qu'ils annonçaient ''reposante'' … et bien je dirai que c'est relatif ! Tout dépend de l'échelle de technicité que l'on utilise … et selon les régions ou Massifs, les organisateurs n'ont pas les mêmes, disons qu'ici, ils ont des unités de mesure de la technicité à la corse ou à la Réunionnaise !! Beaucoup me comprendront ! Au Col des Portes, un bon faux plat montant avec une vue dégagée me permet de voir les 6 premiers à 200 mètres devant moi, alors que je rejoins Pascal Blanc, qui me dit que ''mes nouvelles couleurs me vont bien'' (lol). Avant le ravito, une belle piste DFCI ; Pascal veut faire la jonction au ravitaillement … je le laisse filer, cette section n'est pas pour moi, je le sais, il ne faut surtout pas que je cale sur les autres. D'ici Puyloubier, je céderai environ 2' au groupe de tête, mais j'ai le sentiment de gérer parfaitement mon effort ; le cardio me rassure, je suis très bien hydraté, j'arrive à manger … tout va bien ! Je trottine sur toute la piste remontant sur Malivert, puis c'est la bascule sur Puyloubier ! Quelle descente ! Aucun repos n'est possible une fois de plus ! grosse pente, grande technicité … et un passage dans le village par des escaliers et des ruelles très sympa pour rejoindre la place et le ravitaillement ; visiblement, à l'avant, personne n'a décidé de m'attendre !! Personne d'arrêté au ravitaillement ; pour ma part, je prends un peu de temps, pour remplir ma poche a eau, manger une petite banane …et hop, c'est reparti. Les derniers kilomètres de cette section sont durs, en faux-plats montants le plus souvent, mais comparé à ma vitesse de progression de 2009 à cet endroit, je suis nettement mieux ! Je reste vigilant sur le balisage et je sens le Massif qui se rapproche, c'est bon çà !! Traversée de la route, fin de la section ; je lève la tête, et j'aperçois le groupe de 6 pas trop loin, toujours groupé … la bagarre risque d'avoir lieu dans ce secteur inédit du Col de Vauvenargues !

 

 

 

 

 

 

 

 


 

   

 

Section 3  – Saint Ser (Km27) – Lac de Bimont (Km43)

 

  

 

D+1300 – D- 1300 – Technicité très importante – Temps estimé 1h50 – Temps réalisé 2h15

 

 

 

 

  

 

Le topo des organisateurs  

 

 

 

'' Le tracé se poursuit par la montée vers la Chapelle St SER suivie d'une courte descente jusqu' au bas du Col de Vauvenargues (ou des Justiciables selon les vieux topos de randonnée), départ de la seconde montée chronométrée du trophée des Grimpeurs Erick PEISSON. Grimpeur, il faudra l'être à coup sur pour venir à bout des  350 m de D+ pour 750 m de linéaire, semés de pierriers et de petits pas rocheux. Cette montée devrait faire de gros écarts et marquer les esprits et le physique de tous. Sur la crête, située à mi-course, les coureurs retrouveront donc le Col de Vauvenargues (cf plus haut) pour rejoindre quasi à niveau le Col de Suberoque. A ce point, débute la longue (2,4 kms) et technique descente sur le monotrace des Plaideurs (parcouru dans le sens inverse les éditions précédentes), dans lequel des qualités de « chamois » sont requises. La piste qui s'ensuit permettra une récupération active sur 3 Kms majoritairement en faux plat descendant jusqu'au lieu-dit les CABASSOLS (35° km) ou est prévu la seconde barrière éliminatoire ainsi que le top départ de la 3ème montée chronométrée. Les coureurs pourront aussi s'y désaltérer juste avant d'attaquer la troisième montée chronométrée, dite des VENTURIERS. Son déroulé, alterne passages très pentus (notamment sur la piste en son milieu) et plus roulants (piste au début-chemin sur la fin) pour un total de 3,5 kms qui permettent de reprendre 500 bons mètres de D+.Si le temps est au beau, les encouragements des nombreux randonneurs habituels devraient être appréciés par l'ensemble des compétiteurs. La fin de la montée chronométrée est jugée au lieu dit PRE DU MOINE (non loin du Prieuré) d'où les coureurs entament sans repos la difficile et longue (plus de 2,5 Kms) descente sur le sentier IMOUCHA. Il faudra être très prudent surtout au début de cette portion (savoir marcher vite en descente sera utile) car le chemin est plutôt du genre  lapiaz glissants et très biscornus.''

 

 

  

 

 

L'avis du Lémurien

 

 

Tout se complique ! Le dénivelé, la technicité, et peut être la chaleur en plus ! Cette section sera un tournant de l'épreuve, on est au cœur du Massif, les panoramas seront grandioses, avec 2 grosses montées-descentes reliées par 3km de piste DFCI salvateurs. L'essence même du pourquoi cette épreuve est si belle, mais ça se mérite en effet !! 15km très denses, où il faudra être très fort pour en sortir avec suffisamment d'énergie pour aborder le dernier étage de la fusée ! J'ai volontairement coupé la fin de la section à mi-descente, jusqu'à l'arrivée sur la piste DFCI, car le début de la descente est très technique. La montée St Ser – Col de Vauvenargues va se faire en deux temps : après les faux plats suivants Puyloubier et la traversée de la route, il faut monter à l'Ermitage de St Ser (d+220) ; possibilité de trottiner sur cette portion technique, mais il faut de la fraîcheur. Petite traversée (idem ancien parcours), puis montée (chronométrée) inédite droit dans la paroi ! Ces 330m de d+ vont faire très mal aux cuisses ! La descente qui s'enchaîne sans répit sera toute aussi technique, avec une pente un peu atténuée sur le bas (D-450m) ; arrivée sur la piste DFCI, pour 3km de répit en faux plat descendant. Arrivée au Ravitaillement en eau des Cabassols. La remontée se fera toujours en sens inverse des précédentes éditions, jusqu'au Prieuré ; il peut faire très chaud, le départ sur la route sera très dur car la pente est sévère, surtout en milieu de montée ; la pente s'atténue sur les derniers lacets avant le Prieuré, mais le terrain est plus technique ; il s'agira de la plus longue montée en continu de l'épreuve, avec 550m de d+. Le départ de la descente sur le sentier Imoucha sera pas des plus reposante, car très technique ; avec la fatigue, la vigilance sera de mise jusqu'au point d'altitude 450m environ, où on retrouvera la piste. Fin de cette section très technique est exigeante !! Et début d'une toute autre partie …

 

 

 

 

Et alors, ça s'est passé comment ?

 

 

Dur dur quand même ! Au pied de la montée vers St Ser, j'aperçois Guillaume Lenormand décrochant légèrement, mais les autres continuent en trottinant par endroits. La première partie passe plutôt bien, même si la chaleur commence à devenir pesante. Petite transition, où je reviens dans le sillage de Guillaume. D'un seul coup, on prend un nouveau ''coup de raquette'' et cap à droite, droit dans la paroi une nouvelle fois ! 330m de dénivelé sur 700 mètres environ … ça va commencer à peser ! Je me sens bien, les cuisses vont bien sur ces passages. A mi-pente, je reviens cette fois sur Fabien Flacher, coureur super sympa qui avait fait 3ème en 2009 juste sur mes talons et 4ème l'an passé. Deux petits mots échangés, mais difficile de taper la causette ici !! Sur le haut, je suis même sur les talons de Pascal Blanc, et devant, Antoine Guillon, Ludo Pommeret et Michel Lanne sont juste là ! Incroyable, cette épreuve n'a jamais été aussi serrée au bout de 3h30 de course ! Très content de mon ascension, je retrouve mon père au Col de Vauvenargues, et d'un seul coup, je sens les crampes m'envahir sur l'ensemble des jambes ???! Phénomène auquel je ne suis pas du tout habitué et que je pensais avoir évité par une très bonne hydratation … pas très bon signe tout çà !! Impossible de maintenir le même tempo, va falloir obligatoirement temporiser, passer en mode ''gestion'' pour éviter que tous ces départs de crampe (qui ne cesseront que le lendemain en fait !!  lol) ne m'empêchent pas d'avancer. La descente sur le ''Sentier des Plaideurs'' est encore une belle 'boucherie'', d'une grande technicité ! Je parviens à bien descendre, grâce à mes habiletés techniques pas trop mauvaises et je retrouve même Pascal sur la partie boisée en bas. Nous ferons route ensemble un petit moment sur la piste DFCI qui mène aux Cabassols, avant que je le laisse filer une fois de plus sur une portion ''roulante'' ; au ravitaillement, je suis donc en 5ème position, les trois premiers étant passés ''seulement'' 4' avant. Je m'arrête un peu, car mentalement, je ne suis pas au mieux, l'idée de faire encore 25km avec ces départs de crampe que je n'arrive à faire passer me fait grandement douter de mes capacités à rallier l'arrivée, surtout connaissant la dernière section pas trop à mon avantage … mais bon, quand faut y aller, faut y aller ! Car sur le ''Chemin des Venturiers'', pour le dernier ''GPM'' de l'étape, et ses 550m de d+. Au pied, comme une fusée, Patrick Bringer, revenu de l'arrière,  me dépasse en courant … vraiment impressionnant sur ces portions où il faut ''envoyer la cylindrée'', et à ce moment là, j'aurai bien misé sur lui pour la gagne à Rousset . De mon côté, je ferai presque tout en marchant, mais sur un bon rythme, puisque je suis revenu sur les talons de Pascal de nouveau juste en dessous du Prieuré, signe que je parviens à maintenir un rythme plus que correct, bien que les jambes ne répondent plus comme je l'aurai souhaité ! Au dernier ''coup de raquette'', mon père est de nouveau là, bien fatigué aussi après avoir toute l'intégralité des crêtes du Massif depuis le matin, et je me pose 1/2 minutes, tant bien que mal. La tête de course est à 10' environ désormais. Et dire que cette section n'est pas encore terminée ! Il faut désormais descendre par le sentier Imoucha, en surplombant le Lac de Bimont ; le secteur est de nouveau grandiose, et cette nature si belle me redonne un peu de courage et d'envie pour aller au bout ! Pas pour aller plus vite, le mode ''gestion'' est enclenché de manière irréversible, mais pour profiter de cette superbe montagne qu'est la Sainte Victoire. Cette descente sur la crête est assez longue, j'aperçois la ligne à haute tension que j'avais repérée sur la carte … nous allons bientôt quitter cette section pour attaquer le dernier morceau ! Là j'ai eu du mal à avaler celui-là, donc pour le dernier, ça va être compliqué !!

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 

 


 

 

  

 

Section 4  – Lac de Bimont (Km43) – Rousset (Km59)

 

 

   

D+550 – D- 750 – Technicité très faible – Temps estimé 1h40 – Temps réalisé 2h00

 

  

 

Le topo des organisateurs  

 

 

« La descente se poursuit sur une piste qui ,300 m après la ligne THT, bifurque plein Sud pour, après un « coup de cul » vicieux rejoindre une agréable piste dans la forêt  qui amène jusqu'au GR venant du barrage de BIMONT. C'est le point le plus occidental du tracé (Pointage). La descente sur ROQUES HAUTES est moins soutenue que la précédente malgré une portion bétonnée un peu plus raide que la moyenne.  Au ravitaillement complet de ROQUES HAUTES (44°kms) se tiendra la troisième barrière horaire. A la différence des deux premières, celle-ci  ne sera pas éliminatoire. En effet, les moins rapides y seront certes stoppés mais néanmoins classés au final. Tout de suite après le « repos », la course abordera  une sente montante qui pourrait être très glaiseuse, pour rejoindre la piste DFCI SV106 qui sera suivie quelques centaines de mètres plein Est avant de longer le flanc Nord du Vallon du Riouffe par un agréable monotrace dans la forêt. Sorti du Vallon, les coureurs suivront dans sa totalité la piste VTT N°3 alternant d'abord faux plat montant et descendant puis attaqueront, sous le refuge CEZANNE (Ravitaillement Eau), une sévère côté zigzaguant à travers les oliviers et les amandiers. Depuis le précèdent ravitaillement, les coureurs auront repris 200 m de D+. Le tracé se poursuit sur le peu roulant sentier MARRON jusqu'à l'Oppidum d'UNTINOS (1,5 k / 140 D+) puis de la, par le sentier JAUNE flanc Est, plonge jusqu'au parking des 2 Aiguilles, repasse près de la Maison Sainte Victoire et rejoint la Mairie de St ANTONIN. Ici est également prévue une barrière horaire non éliminatoire (coureurs stoppés mais classés). La brève descente par la route jusqu'au gué du BAYON puis la remontée par la piste DFCI (côte de la BUGADIERE) paraitront bien longues pour certains mais ceux qui auront pris soin de travailler leur seuil pendant leur préparation en récolteront ici tous les bienfaits. Ces bénéfices sont encore plus importants par la suite, car du sommet de la dernière difficulté du parcours, le tracé se poursuit d'abord sur la même piste en faux plat descendant puis, en rejoignant la D56C, plonge et traverse le plateau du CENGLE jusqu'au pas de Magnan (Antenne). Ici, les coureurs jetteront un dernier coup d'œil sur la montagne Sainte Victoire qui les aura tant ravis (ou fait souffrir) puis seront aspirés par la Vallée de l'Arc qui s'offrent à eux comme une nouvelle maitresse (ou un nouveau amant) ou une délivrance. Cette descente asphaltée se poursuit sur 800 m environ jusqu'à l'entrée du chemin dit de ST ANTONIN (le total de cette seule longue portion asphaltée du circuit est de 2 km). Les derniers kilomètres sont majoritairement descendants et alternent piste caillouteuse et bétonnée, courte traversée de vignobles et bitume jusqu'à l'incontournable passage sous la D7 (Ex N7) par le torrent des Eaux Vives. La fin du parcours est identique aux années précédentes (Passage derrière le cimetière, descente de la Gendarmerie, rond point de la Coopérative, Mairie) jusqu'à l'arrivée jugée devant la salle des Fêtes Emilien VENTRE. » 

 

  

 

 

 

 

L'avis du Lémurien

 

 

La fin du parcours … nouvelle version également. Ils ont modifié le départ pour enlever cet aller sur le Massif … mais à mon sens, le retour n'en sera que plus long cette année ! Il faudra encore en avoir gardé, et ce malgré plus de 4h d'efforts, 2500m de d+ … la chaleur désormais étouffante  (sous réserve ceci) et l'absence de ravitaillement solide après le km44 ! Courir, courir, trottiner, courir … il faudra du mental et des réserves !! Il n'y a plus de meilleur grimpeur, mais ne pas tomber dans le piège de croire que tout est terminé ! 550m de d+ ce n'est pas rien ! Ils seront en pente douce la plupart du temps, en plusieurs morceaux, mais celui qui ne pourra plus courir à certains endroits va perdre énormément de temps ! Les  pistes DFCI et le bitume seront les seuls moyens de rejoindre Rousset, surtout à partir du second passage au niveau de la Maison Ste Victoire ! Un morceau continu de 2.5km sur route se situe au Km53-55 environ. Le mental jouera un rôle très important, tous les organismes seront épuisés par le parcours et la distance … ne pas croire qu'il va juste falloir se laisser ''descendre'' jusqu'à Rousset (je sais de quoi je parle, retour très difficile en 2009 … et il était plus court !). Chaleur, soleil … si le temps est très favorable, les premiers arriveront ''seulement'' vers 14h ! Les coins d'ombre seront rares, la chaleur au pied du massif sera étouffante … à la sortie de l'hiver, les premières chaleurs sont difficiles a encaisser ! Seule une hydratation anticipée et régulière depuis le départ et une bonne protection avec une casquette permettront de compenser ! Les points d'eau pour s'arroser et mouiller la casquette sont quasi-inexistants de souvenirs de Lémurien …

 

 

 

 

Et alors, ça s'est passé comment ?

 

Dur … comme prévu !!  Mais au final, je conserve cette 6ème place ! Donc c'est que j'ai réussi tout de même à limiter la casse… j'ai bien aimé la première partie, du ravitaillement de Roques Hautes à la Maison Sainte Victoire. Au ravito, je remercie les bénévoles pour leur accueil chaleureux et leur assistance, c'était génial ! Merci aussi à Handi-Run pour les photos … même si je ne suis pas au mieux à ce moment là … les crampes sont là à tout moment, impossible de m'en débarrasser, même si j'ai du boire plus de 3l d'eau et de boisson !! J'ai vraiment profité de cette remontée au pied du Massif jusqu'à l'oppidum, et cette petite portion de descente technique pour revenir à la Maison Sainte Victoire. Un petit coucou à Hervé d'Endurance qui est là pour assurer le reportage … et au ravito … personne ! Et bien tant mieux, je prends de l'eau et au moins je n'ai pas le temps de m'arrêter, me voilà reparti ! La dernière butte est une ''horreur'', cette piste DFCI qui n'en finit pas … je marche tout du long, mon objectif est bien de rentrer, guère plus, j'ai du mal à me motiver pour une poignée de minutes, plus de 6h après avoir démarré désormais. L'essentiel sera de relancer sur la partie descendante, et de courir toute la section bitumée pour basculer sur le Cengle et s'éloigner de ce somptueux massif qui m'a encore une fois bien fait souffrir !! J'ai réussi à rallier Rousset en ne marchant qu'à 2 reprises sur 50m environ, histoire de couper un peu, mais je m'en tire pas trop mal, je finis en moins mauvais état qu'en 2009 ! Je retrouve mon père sur quelques passages, c'est super de partager tout çà avec lui. Je vais rentrer aux alentours des 7h de course ! Loin de ce que j'avais estimé au départ, mais les premiers mettront finalement 45' de plus aussi que les prédictions des organisateurs ! Devant, les quatre premiers arrivent en 5', après une superbe bagarre et un retour impressionnant de Patrick Bringer sur le final ; mais que la victoire de Michel Lanne est belle, devant ce trio au palmarès très long avec Patrick Bringer, Antoine Guillon et Ludo Pommeret ! Michel est un pyrénéen, il court sous les couleurs des Esclops d'Azun, le club de son oncle Philippe bien connu par chez nous ! Il découvre le trail … et nous on découvre ses capacités ! Il est Gendarme de Montagne sur Briançon, mais nous devrions le retrouver sur le GRP fin août !! Avis aux amateurs ! Bravo Michel, au plaisir de se retrouver !

 

  

 

 

 

  

 

 

  

 

 

Pour ma part, une fois la ligne franchie, il me faudra déjà 30' pour pouvoir me bouger un peu, sans avoir de crampes aux orteils, ou aux ischios voire aux abdos (là aussi une première !!). Après une bonne douche et un excellent buffet d'arrivée, me voilà bien plus frais ! Mon Pilou arrive à son tour, en 48ème position ! Il est en forme le Pilou, et son sourire sur toutes les photos en montrent long … lui aussi il s'est fait plaisir sur la Montagne à Cézanne ! La Lemur Team aime ce terrain typé ''skyrunning'' … vers lequel nous allons aller au mois de Mai !! Le bilan reste très positif : même si je n'ai pas réussi à faire ''une course parfaite'' avec ces crampes que j'ai encore jamais eues, la forme est excellente, cette 6ème place derrière de tels coureurs est superbe!

 

  

 

  

LEMUR TEAM EN ACTION - LE DIAPORAMA

  

 

  

 

 

Hormis cette fin d'épreuve, quel bonheur des parcourir ce Massif ! Merci à mon père d'être venu avec moi, et un grand merci à toute l'équipe d'organisation pour leur accueil et leur épreuve sans faille au niveau organisation : Mickael, Philippe, Erik et tous les autres … merci beaucoup et  à bientôt !

 

 

Le Lémurien

 

 

 

 

LE SITE OFFICIEL

 

LA GALERIE PICASA DE JACK

 

LE RECIT DE PILOU

''Des Aigles et des Escaravailles''

 

LE CLASSEMENT DE LA COURSE

 

PHOTOS SUR LE SITE DU MARSEILLE TRAIL CLUB

 

 

 

 



05/04/2011
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