Le Blog du Lémurien

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MARATON DE LOS PASTORES DE PORTUDERA - Picos de Euopa - 16 Avril 2016

 

MARATON DE LOS PASTORES

 

16 Avril 2016 - 42km – d+4400 - Las Arenas de Cabrales

ASTURIES / Espagne

 

Site Officiel

 

 

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Brutal - Épique - Historique - Montagnard ... une épreuve hors-normes, toujours plus dur ... mais avec une âme très forte et du sens : les Picos de Europa sont ainsi et à chaque fois que j’ai pu aller courir dans ce Massif, c’est toujours ce même sentiment qui revient. Ce n’est pas de la difficulté pour la difficulté, c’est réellement le Massif et ses sentiers qui sont ainsi … au même titre que la Corse, l’Andorre … où il n’y a pas ou peu de juste milieu : si tu traces un parcours, il ne pourra  être que technique, pentu et engagé. C’est la nature qui impose ses critères … et c’est bien cette nature abrupte que j’affectionne encore et toujours davantage au fil  des années… quelque soit la distance finalement… du simple KV jusqu’à l’Ultra…c’est la pure montagne qui m’attire…

 

Mais réduire cette épreuve  ‘’Trail de los Pastores de Portudera’’ au simple fait que ce soit extrêmement montagnard serait réducteur, car au-delà de la difficulté, c’est surtout le sens et l’âme de ces courses qui ressort au final en discutant avec les locaux, le groupe d’organisation. L’historique est bien mis en avant sur leur site, les vidéos rappellent toujours comment est née cette épreuve en 2014, et cette année le départ du Trail de 21km a été donné par une dame de 94ans, qui était bergère… un symbole fort. Le respect des anciens, des traditions, la transmission des savoirs et des coutumes … quoi de plus sain … Oui, le  tracé est un hommage aux bergers qui ont fabriqué ces sentiers-ces traces-ces couloirs, et qui les empruntent encore et toujours pour travailler. A Las Arenas, les traditions sont fondamentales et se transmettent encore de génération en génération. La Montagne y est vénérée et respectée et surtout beaucoup vivent encore de la Montagne: il y a d’innombrables cabanes sur ce Massif de Portudera pour autant de bergers, et le tourisme est devenu aussi important mais on sait toujours parler, présenter, montrer tout ce passé pastoral. Il n’y a là-bas aucune trace des effets pervers du Tourisme, pas de surenchère, pas de bling bling, … c’est simple, authentique, … la Montagne comme on l’apprécie vraiment.

 

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Las Arenas de Cabrales est vraiment devenu pour moi un endroit privilégié pour ces épreuves de course typiquement Montagnardes, avec des parcours extrêmes certes mais surtout cette ambiance si particulière et toutes ces personnes qui aiment leurs montagnes et apprécient – respectent  ceux qui viennent la défier … ( pour public averti aux fortes pentes exclusivement … sous peine de subir de sacrés revers)

 

 

 

Par l’intermédiaire d’Aritz Egea j’avais suivi les actualités de l’épreuve via Facebook (pour les médisants des réseaux sociaux … utilisés à bon escient, ils sont désormais une source d’information bien plus riche que tous les médias spécialisés réunis …). Avec le Triptyque des Kilomètres Verticaux et ce Marathon Hors Normes, rien que les chiffres m’avaient interpellé et suscité une très forte envie de revenir à Las Arenas et découvrir encore et toujours de nouvelles épreuves qui sortent de l’ordinaire. Les épreuves sont innombrables (surtout chez nous), mais au final  pour trouver quelque chose qui propose dans ces formats là quelque chose d’un peu novateur … et bien il reste plus grand-chose… J’ai réussi à mobiliser les troupes de la Lemur Team et c’est finalement à 11 que nous nous sommes déplacés dans les Asturies! Nous avons en plus été accueillis comme des Rois par l’organisateur en chef, Ruben Carbajal, qui pour l’occasion nous a prêté une cabane dans la montagne pour nous héberger. Immersion complète qui correspond tout à fait à l’authenticité de l’épreuve, il n’en fallait pas plus pour nous réjouir… et ce fut un we parfait partagé tous ensemble, que ce soit sur le 21km (4 coureurs), sur le 42km (3 coureurs) ou comme accompagnateurs (4) … encore un bon souvenir pour La Lemur Team ! Les années passent et se ressemblent … que ça dure encore et encore … mais ce qui est fait ne sera plus à faire et personne ne  pourra nous l’enlever …

 

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Retour sur la Course- Maraton de los pastores – 42km – d+4400

 

 

 

 

Le petit briefing du vendredi soir nous rappelle les conditions de course : crampons obligatoires pour la première partie, car il y a un couloir de 250d+ à grimper pour franchir le premier sommet ‘’El Cueton’’ à 1700m. La neige change tous les jours, donc la précaution est de mise. Quelques descentes modifiées en raison des fortes pluies des jours précédents, notamment la descente finale qui ne se fera finalement pas par les KV de Subisomas (K42) ou Calluenga (K21), mais par la ‘’Voie Normale’’ … qui pour l’avoir faite lors de la Traversée des Picos en 2012 est quand même un vrai chantier ! Une voie romaine sur plusieurs kilomètres… en descendant … . Pour le reste, on sent bien que les coureurs sont responsabilisés pour le matériel (ça fait plaisir), et les ‘’stars’’ de niveau International (Artiz Egea (K21) – Zaid Ait Mlaek (K42) – Alfredo Gil (K21) ) nous rappellent que même eux ne sont pas habitués à rencontrer de tels terrains sur les épreuves de Coupe du Monde qu’ils écument depuis quelques années … nous voilà fixés, ça va être ‘’épais’’ comme on dit dans le jargon !

 

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Samedi Matin, 7h, départ du Marathon. Nous sommes partis vers 6h20 de la cabane… tranquille … pensant  être dans les premiers … mais arrivés en bas, on tombe sur des dizaines de gars en train de s’échauffer! … on est vite remis dans l’ambiance les 3 ‘’franchouzes’’ … ici nous sommes bien en Espagne ! On n’est pas là pour rigoler avec un dossard. Ca promet.

 

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ACDC a bloc pour le départ … frontales allumées… Diez, Nueve, Ocho, Siete … Suerte à todos !!!!!!! 300m de bitume (même pas mal cette fois) et on attaque la première montée. Elle se fera en 2 temps, avec  6-7km ‘’courables’’ et ‘’seulement’’ 600d+ (l’échauffement en fait) , puis un final abrupt, technique, enneigé,  … pour 5-6km et environ 1000d+ - 100d-. Sur la partie 1, j’ai bien géré mon affaire en ‘’absorbant’’ le départ qui de toute façon sur TOUTES les courses est toujours globalement trop rapide. Entre la 20 et 25ème place environ, mais à vue pas très loin des avant-postes. Sur la partie 2, j’ai pris mon rythme de croisière, et finalement je suis remonté sur un petit groupe et nous étions 4-5-6-7-8ème. Devant Zaid Ait Malek est parti comme un avion … vu le niveau et le profil du départ c’était joué d’avance … mais au final on ne le reverra jamais… Les 2ème – 3ème sont pas si loin par contre, 2-3 minutes à vue je dirai (j’ai pas pris la montre … tout au feeling !). La partie finale dans le couloir en neige est de toute beauté. Pour les conditions météo parfaites faudra revenir par contre (pluie, plafond bas, grisaille), mais la neige est molle finalement. Les crampons se sont promenés dans le sac. Les pas sont lourds … comme si la pente ne suffisait pas … les cuisses chauffent déjà.  Y a pas le choix, pour arriver en haut, il faut pousser … gérer est un bien grand mot dans ces passages là. Passage au sommet express (bon vent, pluie froide … fallait pas traîner). C’est finalement la descente qui va un peu plus décanter les positions. Alternances Neige-Herbe à répétitions pas évidentes pour les appuis, puis un mur en herbe à près de 50% de pente sur 400md-. S’en suit une remontée surprise de 250d+ façon Kho Lanta, accroché aux arbres, dans la boue, des devers … une boucherie, pour basculer ensuite de nouveau sur 500md- très très raides et techniques (cailloux, glissades). En bas, passage sur la route (le seul de la course) au niveau du parking au pied du KV Aventon de Las Palancas. Nous sommes Km 17 (d+1900 – d-1700). Ravitaillement. Finalement je pointe 4ème (avec le 3ème juste devant). Le second vient d’attaquer la pente pendant que je vais au ravitaillement. Mon père et mon frère sont là … je me déleste du matos superflus (crampons-gants-buff) et récupère  in extremis 2 pates de fruits. Lorsque je repars, les poursuivants sont là, les écarts restent faibles. Je pars avec le jeune local, nous sommes 5ème et 6ème finalement car un coureur a fait un arrêt express.

 

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Place à la terrible montée de l’Aventon : 1000md+ sur 1880m. Un mur vertical avec un seul et unique répit de 50m… sinon, c’est droit dans la pente à 50%. Bâtons de rigueur. Il faut faire parler la cuisse et pousser sur les bras. Je fais une belle montée, et avec le jeune nous sortons 3ème et 4ème au sommet.

 

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Ensuite, une succession de Montagnes Russes sans trop de difficultés, pendant 1h ! Pas très roulant (neige, végétation) mais sans trop de dénivelé, donc courable. Je ne m’y attendais pas trop ! Je m’efforce de rester dans sa roue, mais je suis limite hypo sur le tronçon. Il nous ramène même sur le 2ème. On attaque alors une belle descente raide (enfin !) sur un ravitaillement. Et là, un coureur revient de l’arrière. Nous ne nous quitterons presque plus jusqu’à l’arrivée tous les 4 … mais c’est pas pour autant qu’ils étaient décidés à jouer à la belote … aucun cadeau. Chacun pour soi. Attaques dans les descentes pour l’un, relances pour l’autre … et montées pour moi ! La dernière grosse montée était pourtant redoutable… dans le brouillard, droit dans la pente en sous-bois… sur 600d+ environ. En forçant le pas, e parviens à faire ‘’exploser’’ le groupe en 2 binômes. Me voilà donc 2ème-3ème avec une petite cassure, mais sur le haut , moment d’égarement, on ne trouve plus les rubalises … et la petite minute de gagnée est aussitôt perdue.  Nous arrivons sur le dernier ravitaillement … et tout est à faire pour le podium … loin, très loin de Zaid Ait Malek bien sûr.

 

 

Il reste 8km. Essentiellement en descente… avec 2 plutôt en relance pour démarrer, puis 4 sur la fameuse voie romaine accidentée… pour finir par 2km plus roulants  dont 500m de goudron dans le village. La ‘’guerre’’ continue. Les chutes et glissades des uns et des autres ne nous arrêterons pas. Sur le haut, je suis longtemps 4ème. Les fusées du 21km nous ont déposés sur les relances (Aritz Egea – Imanol Goni et Alfredo Gil), mais sur la partie technique et plus engagée, je parviens à me relancer lorsque les 4-5-6 du K21 me doublent. Mon ravitaillement (coca-banane) a été efficace et porte ses fruits, j’ai encore de l’énergie, donc je décide de lâcher les chevaux. Prise de risque maximale sur ces rochers désordonnés et mouillés à souhait. Ca va vite je trouve. Ca tape dans les cuisses … mais la prise de risque est récompensée puisque je double le 3ème … puis le 2ème sur le bas de la partie technique! Il me reste 2km et je suis donc 2d … j’y crois dur comme fer. Je reconnais le sentier, celui où Kiko m’avait déposé à 1.5km de la ligne sur la Traversée 2012. Cette fois, c’est moi qui relance. Impossible de se retourner, ça va trop vite, c’est sinueux … j’ai vraiment le sentiment d’aller vite.

 

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Aucun autre coureur du K21 ne me reprendra d’ailleurs sur km de descente. Un signe que ça allait vite quand même pour finir le marathon. Je débouche alors sur la route ! Je suis 2ème, il reste selon moi 400 mètres pour rallier l’arrivée. Je me retourne (pourtant en vélo c’est ce qu’on apprend en premier, il ne faut JAMAIS se retourner !!) … et je vois alors le 3ème juste là ! J’ai du l’énerver en le doublant et en coupant un peu à travers tout juste avant. Il me remonte, se place à côté, ça accélère (il m jauge) … je lâche 2 mètres … il accélère … aïe !! Ca va être long ces 400m ! Je ne lâche rien et je reste à quelques mètres … puis ils nous font tourner pour une petite boucle dans le village ! Dur pour le mental …les 400m deviennent en réalité 600m … et à tout hasard, je me retourne (faut pas le faire on  t’a dit !!!) … et c’est le 4ème qui est toujours là ! Mais d’où il sort celui-là ???!!! … pareil, il me remonte, il me jauge, un regard … et une attaque ! Ils sont sans pitié. Pas d’arrivée main dans la main ici. 6h de course, 4h de lutte pour ces places du podium … et ça se joue sur les 300 derniers mètres de goudron !! … je tente de dérouler la foulée … celle que je n’ai pas … mais le corps en veut plus ! Je tente de faire appel à mon mental alors … mais rien à faire … ils sont 20m et 40m devant moi … il reste 100m … je suis mort … la place du c… elle va bien porter son nom pour le coup !! Ligne franchie. 4ème … à 15s de la 2ème que j’avais en bas du dernier sentier … sur le coup ça fait mal.

 

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C’est le jeu. La Course c’est la course. Elle se finit sur la ligne d’arrivée. Je me fais donc ‘’sortir’’ du podium… un beau podium aux côté de Zaid Ait Malek qui aurait eu belle allure … mais un beau combat. Si je me remets ma préparation hivernale un peu chaotique en mémoire, je peux finalement être plutôt de cette course pleine, 6h15 de course (un record pour un marathon quand même pour moi) … la déception passera vite.

 

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Les arrivées des Potes de la lemur Team, des échanges avec tous ces coureurs qui en course te saigneraient mais qui après sont tous supers sympas, les mots de Ruben… puis une bonne après-course avec quelques bières (plus pour certains que d’autres) et tapas… bref, une Course en Espagne quoi !!! Quand on y a goûté … on y prend goût.

 

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Un super moment de course sur une épreuve atypique, hors-norme, avec une histoire forte, un accueil local exceptionnel …. Du potentiel pour devenir une épreuve référence au niveau mondial c’est certain !  Picos de Europa !!!! Las Arenas de Cabrales … capital de las Duras Carreras  de Montana !!!

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

BONUS – Le Récit de Lolo (28ème en 7h28 du Marathon)

 

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Carnage en ASTURIES -  "El maraton o la puta madre"

 

 

 

Film produit par JACK PANTANI, accessoiriste Guillaume « la giclette » Contador, costumier Bernie « le dingue », logisticien Martxel « la cabra d’Itxassou »

 

Rôle principal: Niko « les grosses cuisses » QUINTANA

 

Seconds couteaux: Steph « el matador » PURITO et LOLO  LAISEKA

 

 

 

Démarrage samedi 16/04/2016, 6h du matin, chalet cossu 4 étoiles à las ARENAS….

 

On rejoint le départ à 2km abajo…Niko « je connais une coupe à droite », ça me crispe quand il commence à me dire ce genre de chose (des mauvais souvenirs remontent avec des cicatrices encore ouvertes)…au bout de 300m bien entendu, plus de chemin… « Mais putain éclairez moi que je me repère »….Ah ça le village on le voit bien, bien éclairé par contre pas l’ombre d’une trace… Niko « bon demi-tour, c’est plus facile de jour »….je suis soulagé, on ne va pas commencer la course en ayant traversé une rivière en crue et laissé une  jambe lacérée par le chachis… On y est, musique à tope …seconde ligne derrière los « campeones » bien placés…c’est parti...nous sommes les 3 , le train est dynamique…au bout de 1 km, NIKO est parti vers son destin, Purito a pris son rythme et moi le mien…on ne se verra plus durant 6h.

 

17km…tragédie….PURITO rend son dossard…plus l’envie de combattre, la 1ère descente, un mélange déguelasse de boue/herbe/caillou avec un % de pente prononcée  a raison de notre puncheur !!!! Putain reste plus beaucoup de « frances » en course.

 

Pour ma part le ravito du 17km avant de me lancer dans el « muro » d’AVENTON, est l’occasion de voir la doublette PANTANI/CONTADOR…CONTADOR conçoit de me donner un peu d’aide (je vérifie quand même s’il ne me fout pas une merde dans ma gourde » oui l’animosité est grande !!! Quant au JACK il prend des photos, rien à branler de moi, j’entends quelques murmures derrière sa moustache de Viking « il ne va pas aller bien loin celui-là avec son bâton de berger »…Eh oui j’ai plus qu’un bâton, l’autre a cédé, j’ai récupéré un bout de bois…d’un côté 1.25m, de l’autre 1.10m ….et il reste 25 km à parcourir…

 

Aventon  me voilà (1.5km et 1000m D+) est passé avec une relative facilité…je me lance sur les montagnes russes du plateau…Je me dis que NIKO a dû  apprécier cette partie (on a couru pendant 1h !!!). Mes cuisses de grenouille répondent toujours…putain faut arrêter de lire ces conneries de bouquin  trail et compagnie qui t’expliquent comment t’entrainer en 12 semaines. Ma préparation en 4 semaines c’est  4 sorties CAP et tout à la bicyclette (l’école de la souffrance)…et pas la bicyclette version DARMAILLACQ familly…ou tu moulines pendant 3 mois et après tu commences à grimper…non avec mon jeune poulain TONY …c’est sortie courte 50km et du 2000D+…là tu la sens la cuisse…INCROYABLE LE VELO…ça devrait être obligatoire pour tout le monde, même pour les petits dès la maternelle !!!!

 

2ème descente toujours le chantier….on approche sans vraiment le savoir de la « ultima subida »…elle est vicieuse on ne sait pas quand elle commence…ah oui mes cuisses commencent à gonfler, le rythme s’emballe…je suis dans le dur…erreur aussi d’alimentation, je vais le payer cash. … Tel Jean Marc Mormeck dans son ultime combat…la tête est lourde mais je ne renonce pas…Je bascule au sommet après une injection d’un gel TONIC rouge dans le 1er orifice ouvert…je ne sais plus lequel d’ailleurs.

 

Bon là c’est l’autoroute…on rejoint pour les 9 derniers km les tapettes du 21km….nous avions 4 représentants….l’anesthésiste de SOUSTON GIGI (4h30 pour boucler les 21km et 60 minutes pour déglinguer 21 canettes de bière dont la dernière à 5 km de la frontière à 23h dans une station PETRONOR !!!!) ….SAMUEL LE BIHAN (l’acteur, après la course il était fringué pour aller en boite de nuit, un vrai hipster)…FIFI Cavendish…un sacré sprinteur, adepte du coude à coude ou ça touche et dès fois il tombe !!!...enfin la nouvelle génération TONY MARTIN, le jeune Iban, course solide en 2h33, 23ème, 2016 est placée sous le thème, je cours avec la tête et les jambes…Un vraie révolution !!!

 

Bon revenons à cette fin de course…avec une descente nommée « CESAR »…on emprunte une voie romaine durant 5 km…glissante et merdique…Je me suis transformé en Brian JOUBERT , le patineur qui a la fin de sa carrière se cassait la gueule à chaque rotation…la même…j’étais ridicule et j’avais surtout quelques cuirs au cul qui voulaient me trépasser. 3 derniers kilomètres 2 espagnols m’ont encore doublé mais restent à portée de fusil…je m’accroche…On sort sur le bitume, la flamme rouge…j’engage le combat…MO FARAH est de retour, les genoux bien haut, je fusille les 2…vu ce qu’à vécu la MAKINA quelques heures auparavant au même endroit…c’est une mince représaille…je me bats pour l’honneur et non pour le podium…dans mon élan à 500m de l’arrivée, je récupère CAVENDISH qui semble en roue libre. Content de lui …il me dit calme toi… Je réponds haletant « Papa je ne peux pas,  j’ai flambé 2 chorizos et ils sont énervés et à mes trousses »…Bon FIFI relance le moteur et on finit mano à mano….

 

Voilà, une course authentique, sans chichi, pour coureurs avertis et ayant de la cuisse…loin de nos standards français…loin de nos mentalités (quel accueil, quelle simplicité)….pas de finish partagé, tout se gagne ou tout se perd, notre Niko en a fait les frais…

 

Vive le sport !!!

 

Roberto.

 

Lolo Arrivée.jpg

 

 


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20/04/2016
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